Le territoire de l'actuelle Belgique a subit de nombreuses influences et de nombreux conflits avant de connaître la souveraineté et l'indépendance en 1830. Les Belges sont cités par Jules César comme l'un des grands peuples des Gaules, assez vaste confédération moitié celtique, moitié germanique.
A partir du IVème siècle, la Belgique passa progressivement au pouvoir des Francs. Au XIVème siècle, les Pays-Bas, c'est à dire la Belgique et la Hollande d'aujourd'hui échurent à la maison de Bourgogne. Et c'est par le mariage de Marie de Bourgogne et de l'archiduc Maximilien en 1447 que les Pays-Bas passèrent à la maison d'Autriche.
Le conflit permanent entre les maisons d'Autriche et d'Espagne sur la question bourguignonne aboutit à la partition des Pays-Bas par la révolte et l'indépendance des sept provinces du Nord sous le nom de Provinces-Unies, tandis que les provinces du Sud étaient définitivement attachées à la domination espagnole.
La France d'Ancien Régime a toujours considéré la Belgique dans l'héritage de l'Empire mérovingien et voulut l'intégrer à ses frontières. Mais la Belgique a été donnée à l'Autriche par le Traité de Rastadt en 1714 après les nombreuses campagnes de Louis XIV dont la guerre de Dévolution des Flandres.
La Révolution, héritière de la monarchie, a repris les prétentions françaises sur ce territoire. Et la Belgique a été annexée à la France parès la victoire de Fleurus en 1794. Le pays fût alors divisé en neuf départements : Lys (Bruges), Escaut (Gand), Jemmapes (Mons), Deux-Nèthes (Anvers), Dyle (Bruxelles), Meuse-Inférieure (Maastricht), Ourthe (Liège), Sambre-et-Meuse (Namur) et Les Forêts (Luxembourg). Le traité de Campoformio consacra la Belgique française.
La chute de l'Empire et la méfiance des Anglais pour les Français leur donna l'idée de créer un Etat tampon destiné à contenir la France. Le Traité de Vienne en 1815 crée le Royaume des Pays-Bas en amputant la France de ses départements belges pour les annexer à la Hollande et confie la Couronne au Prince d'Orange. Mais de vives tensions persistent entre les Belges francophones et les Hollandais flamands, entretenues particulièrement par le clergé belge qui accuse les Hollandais de calvinisme étroit.
C'est la Révolution de 1830 à Paris qui voit la chute de Charles X (comte d'Artois, deuxième frère de Louis XVI) au profit d'une monarchie "modernisée" incarnée par Louis-Philippe d'Orléans, qui éveilla un sentiment national du peuple belge. Les Etats Généraux proclamèrent la séparation du Nord et du Sud, et le 4 octobre 1830 l'indépendance et la neutralité de la Belgique.
Il devenait dès lors nécessaire de ratifier la création de l'Etat belge par un nouveau traité international, puisque cela allait à l'encontre du Traité de Vienne. Cette indépendance fut ratifuée par la Conférence de Londres en 1831, et Léopold de Saxe-Cobourg et Gotha coiffa la Couronne du nouveau royaume le 4 juin 1831.
L'indépendance de la Belgique fut sauvée d'une menace de reconquête hollandaise par l'intervention française en 1832, année où Léopold Ier, Roi des Belges, épousa Louise-Marie d'Orléans, fille aînée de Louis-Philippe Ier, Roi des Français. Par cette politique familiale et la grande popularité vite conquise du Roi des Belges auprès de son peuple, le vieux rêve d'union de la Belgique à la France s'évanouissait définitivement. Néanmoins, l'indépendance de la Belgique ne sera reconnue qu'en 1839 par les Pays-Bas.
Au mépris de tous les traités internationaux, le "criminel orgueil de l'Empire allemand" a violé la neutralité de la Belgique dès 1914 pour ouvrir un deuxième front contre la France par les Flandres, espérant ainsi l'annexer à l'Empire.
Au terme de la "Grande Guerre pour la Civilisation", le Traité de Versailles signé en 1919 établit le nouvel ordre européen. Dans cette nouvelle Europe, la Belgique perd sa neutralité absolue en sollicitant une alliance militaire avec la France et en obtenant des vaincus réparation. C'est dans le cadre de l'application du Traité de Versailles que les troupes franco-belges occupèrent la Ruhr en 1921. Néanmoins, après les Accords de Locarno en 1925, le pacte rhénan garantit l'inviolabilité des frontières belges.
La montée d'une nouvelle menace allemande conduit la France à établir une ligne de fortification sur sa frontière Nord-Est pour assurer sa défense à l'initiative d'André Maginot qui lui laissera son nom. Cette ligne de défense n'est pas poursuivie le long de la frontière franco-belge pour ne pas irriter Bruxelles, qui refuse par ailleurs au nom de l'inviolabilité de ses frontières, pour ne pas dire de sa nouvelle forme de neutralité, que cette ligne fortifiée soit poursuivie sur son sol jusqu'à la mer du Nord.
En 1940, les armées du Reich comme celles de 1914 ne respecteront pas l'inviolabilité de la Belgique et envahiront la France par les Flandres, contournant ainsi la ligne Maginot!
Libérée en 1944, la Belgique signe un protocole d'union douanière avec les Pays-Bas et le Luxembourg le 14 mars 1947 (Benelux). Elle participe également à la signature du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à Washington en 1949. Depuis la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA) en 1951, la Belgique est un des plus vivants moteurs de la construction européenne.
Sa capitale, Bruxelles, a été choisie comme siège des institutions européennes. La Belgique le doit sinon à sa neutralité ou à l'inviolabilité de ses frontières, tout au moins à son indépendance physique et morale.
L'union fait la force oui. Un pays uni, mais pour combien de temps encore ? Quant on sait que dans la région des Flandres, plus prospère, plus riche et plus dynamique, une montée de nationnalisme se fait sentir sous l'influence d'un parti relativement important :"l'extrème droite". Mais encore en remontant dans les années 60la Wallonie faisait les yeux doux à la France, et lors d'une" visite du général De Gaulle aux doyens des FAC de l'université de Louvain celui ci_faisait le discours suivant : Si un jour une autorité représentative de la Wallonie s'adressait officiellement à la France, ce jour là de grand coeur nous répondrions favorablement à une demande qu'aurait toutes les aparences de la légitimité, ou encore : "c'est votre drame d'appartenir à un état qui assistera impassible à votre déclin. Quelle idée d'avoir créer de toutes pièces un pays avec des régions aussi differentes culturellement et linguistiquement.
Rédigé par : christiane | 03 mars 2007 à 17:54