L'alinéa 3 de l'article 46 de la Constitution de 1848 disposait que "Le Président est nommé au scrutin secret et à la majorité absolue des votants, par le suffrage direct de tous les électeurs des départements français et de l'Algérie." Pour la première fois dans l'Histoire, le Chef de l'Etat était élu directement par les citoyens votant. Louis-Napoléon Bonaparte sera le premier Président de la République. Le rétablissement en 1852 de la Dignité Impériale Héréditaire insitera les constituants des républiques suivantes à se garantir des ambitions personnelles en affermissant le caractère parlementaire des institutions et en désignant le Président de la République par la Représentation Nationale.
Le Général de Gaulle a dénoncé le parlementarisme de nos institutions, responsable selon lui de la chute de la IIIème République et de la valse des ministères sous la IVème République. Suivant cette inspiration, le rôle du Président est considérablement renforcé dans la Constitution de 1958. Dans son ambiguité orléaniste, le Général de Gaulle désigne le Chef de l'Etat comme le Président de tous les Français et le place au dessus des partis. Le Président est élu désormais par un collège de grands électeurs pour se soustraire des élections laborieuses par l'Assemblée Nationale et le Sénat réunis, comme en 1954 quand il fallut 13 tours de scrutin pour désigner René Coty.
En 1962, le Président de Gaulle estime nécessaire de modifier le mode d'élection du Président de la République pour affermir son autorité et son rôle d'arbitre dans les institutions. Un référendum est organisé et depuis lors, en France, le Président de la République est élu au suffrage universel direct.
Nous devons néanmoins constater que, si le poids politique du Président dans nos institutions en est renforcé, il est le candidat d'un parti avant d'être le Président de la République française.
Actuellement, on dénombre 45 candidats déclarés à l'élection présidentielle lancés dans la course aux signatures de parrainage.
Jacques Chirac, actuel Président de la République, ne s'est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature. Par ailleurs, Stéphane Pocrain, 33 ans, fondateur du Conseil Représentatif des Associations Noires de France s'est retiré.
Liste des candidats déclarés
Franck Abed, 25 ans, candidat de la Réconciliation Nationale.
Yves-Marie Adeline, 46 ans, président de l'Alliance Royale.
Jean-Philippe Allenbach, 58 ans, ancien dirigeant du Parti Fédéraliste.
Yves Aubry, 38 ans, "pour permettre aux Rmistes et aux pauvres de vivre décemment".
Yvan Bachaud, 67 ans, retraité, défenseur du référendum d'initiative citoyenne.
Michel Baillif, 62 ans, président de la Fédération Nationale de l'Invalidité.
Robert Baud, 57 ans, pour "une majorité des minorités en souffrance morale et sociale.
François Bayrou, 55 ans, président de l'Union pour la Démocratie Française.
Soheib Bencheikh, 45 ans, ancien grand mufti de Marseille.
Olivier Besancenot, 32 ans, porte-parole de la Ligue Communiste Révolutionnaire.
Jacques Borie, 41 ans, candidat de France Egalité.
Leila Bouachera, 45 ans, chargée de mission au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel.
José Bové, 53 ans, altermondialiste, ancien leader paysan.
Marie-Georges Buffet, 56 ans, secrétaire nationale du Parti Communiste Français, candidate pour "porter le rassemblement antilibéral".
Roland Castro, 64 ans, architecte-urbaniste, fondateur du Mouvement de l'Utopie Concrète.
Christian Chavrier, 40 ans, président du Parti Fédéraliste.
Jacques Cheminade, 64 ans, président de Solidarité et Progrès.
Nicolas Dupont-Aignan, 44 ans, "gaulliste".
Gabriel Enkiri, 74 ans.
Romdane Ferdjani, 59 ans, adjudant-chef à la retraite.
Edouard Fillias, 27 ans, président de Alternative Libérale.
France Gamerre, 64 ans, présidente de Génération Ecologie.
Jean-Marc Governatori, 47 ans, président du mouvement La France en Action.
Jean-Michel Jardry, 56 ans, vice-président du Centre National des Indépendants et Paysans.
Arlette Laguiller, 65 ans, pour Lutte Ouvrière.
Pierre Larrouturou, 41 ans, candidat pour "pousser la gauche à plus d'audace".
Jean-Paul Le Guen, 63 ans, apolitique.
Jean-Marie Le Pen, 78 ans, président du Front National.
Cindy Lee, candidate du Parti du Plaisir.
Corinne Lepage, 55 ans, présidente de Cap 21.
Michel Martucci, 75 ans, président de la Confédération Internationale des Syndicats (artisans-commerçants).
Hervé Mathiasin, 38 ans, candidat du Centre Humain Ouvert à Tous.
Nicolas Miguet, 45 ans, président du Rassemblement des Contribuables Français.
Alain Mourguy, 58 ans, président de l'Union Droite-Gauche.
Rachid Nekkaz, 34 ans, président du club des élus Allez France!
Frédéric Nihous, 39 ans, candidat de Chasse Pêche Nature et Traditions.
Jean-Christophe Parisot, 39 ans, président du Collectif des Démocrates Handicapés.
Ségolène Royal, 53 ans, candidate investie du Parti Socialiste, soutenue par les Radicaux de Gauche et le Mouvement Républicain et Citoyen.
Nicolas Sarkozy, 52 ans, président de l'Union pour un Mouvement Populaire.
Gérard Schivardi, 56 ans, soutenu par le Parti des Travailleurs.
Lucien Sorreda, 64 ans, candidat pour que "les revenus du bas tirent vers le haut".
Eric Taffoureau-Millet, 43 ans, président de Attention! Handicap.
Philippe de Villiers, 57 ans, président du Mouvement Pour la France.
Dominique Voynet, 47 ans, candidate investie par Les Verts.
Antoine Waechter, 57 ans, président du Mouvement Ecologique Indépendant.
Je ne cacherai pas que pour moi, à la lecture de cette interminable liste de candidats déclarés, je suis atterré! Notre élection présidentielle serait-elle une plaisanterie? Revenons à la lettre de la Constitution et reprenons nos esprits : Nous devons élire un Chef de l'Etat! Certains trouvent légitimes les candidatures de témoignage. Je ne partage pas ce point de vue, pas plus que je ne cautionne les ambitions personnelles. Nous devons nous prononcer pour celui ou celle qui incarnera la Nation française durant les cinq années de son mandat, pour celui ou celle qui représentera la France dans le Monde, pour celui ou celle qui présente un projet de société, pour celui ou celle qui saura déterminer un programme politique pour une France en crise identitaire, dans un monde en mutation aux échanges dérégulés et à l'environnement menacé au sein d'une Europe en crise...
Peut-être devrai-je me présenter!
Je me suis beaucoup intéressée à la politique, mais les années passant j'y trouve moins d'intérêt. Actuellement je suis en overdose, ce n'est pas de la politique mais la star académie. Je n'ai jamais manqué une éléction, mais étant absente cette fois pour le 2ème tour j'ai déjà prévu ma procuration, je fais mon devoir de citoyenne, et comme les fois précédentes j'aiderai au dépouillement, pour le premier tour cela tiendra du folkore ! Il n'y a aucune raison pour que je me désintéresse,de la vie de mon pays, de sa représentation dans le monde, de son influence et de son évolution. C'est notre avenir notre quotidien qui est en jeu, et surtout ce que l'on va laisser aux jeunes générations pour qu'ils vivent dans un monde meilleur. Je trouve moi aussi que 45 candidats pour une élection de cette importance c'est une abbération. Les 3/4voir plus n'ont pas la stature pour gouverner. Je trouve que cela nuit- à notre image et surtout à la crédibilité de notre milieu politique. C'est déplorable. Comment rassembler et représen ter tout le monde sans la machine des partis politiques derrière eux ? D'un autre coté comment faire pour représenter tout le monde quand on connaît le taux d'absention ? Pour ma part je trouve cela déplorable car le vote est un droit, mais surtout un devoir, tous nos anciens qui se sont battus pour que ce droit nous soit donné doivent se retourner dans leurs tombes.
Mais aussi pourquoi tant de monde dans les rues pour mmanifester, alors que certains se sont complétement désintéressés de la situation au moment des éléctions, alors pourquoi se plaindre par la suite ?
Rédigé par : Christiane Bouve | 10 février 2007 à 13:48