"Le Conseil Constitutionnel (...) proclame
Monsieur Nicolas Sarkozy Président de la République française à compter de la cessation des fonctions de Monsieur Jacques Chirac, laquelle, en vertu de l'article 6 de la Constitution, aura lieu, au plus tard, le 16 mai 2007 à 24 heures."
Nicolas Sarkozy a donc été élu à la magistrature suprême avec 18 983 138 suffrages exprimés au second tour de l'élection du Président de la République 2007. Il deviendra le 16 mai le 23ème Président de la République française, consécration d'un parcours politique ambitieux et déterminé.
Nicolas Sarkozy est né en 1955 dans le 17ème arrondissement de Paris. Ses origines sont hongroises. Son père, Pál Sárközy de Nagybocsa, exproprié, a quitté la Hongrie à l’arrivée de l’Armée rouge. Après quelques années d’errance en Autriche et en Allemagne, il s’engage dans la Légion Etrangère à Baden-Baden. Démobilisé dès 1948 à Marseille, il francise son nom en Paul Sarkozy. Devenu publicitaire, il rencontre en 1949 Andrée Mallah qu’il épouse. Andrée Mallah est la fille d’un chirurgien du 17ème arrondissement de Paris, juif séfarade de Salonique converti au catholicisme. Elle est alors étudiante en Droit. Paul Sarkozy quitte le domicile conjugal en 1959 et son épouse reprend ses études pour élever ses enfants. Elle sera avocate au barreau de Nanterre. Paul Sarkozy se remariera trois fois.
Nicolas Sarkozy sera l’élève du lycée public Chaptal avant d’intégrer le lycée privé Saint-Louis de Monceau. Il obtient son baccalauréat en 1973 et sa famille s’installe à Neuilly-sur-Seine. Il fera ses études de Droit à l’université de Paris X. Après avoir longtemps hésité à devenir journaliste, en 1981, il se décide finalement à passer le CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat), marchant ainsi dans les pas de sa mère. Il est embauché par maître Guy Danet, bâtonnier du Barreau de Paris, et devient l’un des trois associés du Cabinet Leibovici-Claude-Sarkozy spécialisé dans le droit immobilier et comprenant onze avocats.
En 1982, il épouse Marie-Dominique Culioli dont il a deux enfants, Pierre (1985) et Jean (1987). Comme maire de Neuilly, il rencontre en 1984 Cécilia Ciganer-Albeniz lorsqu’il la marie à Jacques Martin qu’elle quitte pour lui en 1989. Il l’épousera en 1996 et aura un troisième fils, Louis, né en 1997.
Adhérent de l’UDR (Union des Démocrates pour la République) dès 1974, il en devient vite le délégué départemental à la jeunesse des Hauts-de-Seine. En 1976, il rejoint le RPR (Rassemblement Pour la République). Dès 1977, il entre à la mairie de Neuilly comme conseiller municipal et en 1980 il préside le comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac. En 1983, profitant de l’hospitalisation de Charles Pasqua pour une hernie, il s’empare de la mairie de Neuilly.
A 34 ans, il devient député. A 38 ans, il devient ministre du Budget du gouvernement Balladur. En 1993, il se distingue de tout autre responsable politique en participant aux négociations dans l’affaire de la prise en otages des enfants de la maternelle de Neuilly.
En 1995, il soutient la candidature du Premier ministre Edouard Balladur contre Jacques Chirac. Au terme de cette élection commence pour lui sa traversée du désert.
Après l’éviction de Philippe Séguin de la tête du RPR, il tente un retour sur la scène politique en assurant la présidence par intérim du RPR dans le courant de l’année 1999. La débâcle du RPR aux élections européennes lui impose de se retirer de la vie politique nationale.
En 2002, il est réélu député avec la majorité la plus forte de l’assemblée (68,78% des voix). Il soutient la réélection de Jacques Chirac et entre de nouveau au gouvernement comme ministre de l’Intérieur. Il développe à l’Intérieur un nouveau style, celui d’un homme de terrain, jeune, dynamique et musclé. En 2004, il rejoint Bercy et prend le titre de Ministre d’Etat. Lorsqu’il décide de succéder à Alain Juppé à la tête de l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire), le Président Chirac lui intime de choisir entre le gouvernement et la présidence de l’UMP. Le lendemain de son élection à la présidence de l’UMP, il présente sa démission à Jean-Pierre Raffarin.
Il sera rappelé au gouvernement par Dominique de Villepin, devenu Premier ministre après la démission de Jean-Pierre Raffarin, comme Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire.
Le 29 novembre 2006, dans un entretien accordé à la presse régionale, Nicolas Sarkozy se déclare candidat à l’élection présidentielle de 2007. Dominique de Villepin, alternative chiraquienne, est trop affaibli par le dossier du CPE (Contrat Première Embauche) qui a entraîné une vague de manifestations pour ne pas dire d’émeutes. Michèle Alliot-Marie, fidèle parmi les fidèles au Président Chirac ne bénéficie pas d’un écho assez important au sein de l’UMP et de relais dans l’opinion pour offrir une alternative crédible. Ainsi, un à un, les responsables de l’UMP se rallient à la candidature Sarkozy qui recueille 98,1% des voix exprimées des adhérents de l’UMP le 14 janvier 2007 pour être leur candidat à l’élection présidentielle.
Avec un parti solidaire et en ordre de marche derrière lui, Nicolas Sarkozy se lance dans l’aventure de sa vie. Il développe sa campagne ouvertement à Droite, une Droite décomplexée qui s’assume pleinement dans le jeu politique. Il oppose son projet d’une nouvelle Droite contre une ancienne Gauche qui ne sait pas se remettre en cause. Face à l’incapacité pour la candidate du parti socialiste de développer un programme cohérent, la dernière partie de la campagne électorale se focalise sur les thèmes du “vote utile” et la diabolisation de l’inquiétant monsieur Sarkozy. Mais la dernière ligne droite voit également émerger le candidat de l’UDF qui devient pour une Gauche en panne une alternative crédible.
Arrivé en tête devant Ségolène Royal et François Bayrou au soir du premier tour, Nicolas Sarkozy tient dès lors un discours de large ouverture politique tout en réaffirmant très fermement sa vision de la société. Sa capacité de faire coexister une volonté politique affirmée et une ouverture à ceux qui peuvent se reconnaître dans un projet qu’il développe comme cohérent pour engager les réformes nécessaires à la France lui donne une large assise de crédibilité. Ainsi, la crainte de la “méthode Sarkozy”, jugée ferme et autoritaire, cède le pas à la volonté de réforme que ne parvient pas à incarner Ségolène Royal engluée dans ses paradoxes et figée dans son incarnation d’une Gauche d’outre-tombe. Le Président Sarkozy sera jugé à l’épreuve des faits. Sa large victoire devant Ségolène Royal lui confère une autorité politique indéniable. Il faut néanmoins à présent que les électeurs lui donnent une large majorité à l’Assemblée nationale lors des élections législatives de juin prochain pour qu’il dispose de la capacité nécessaire à la mise en œuvre de ses réformes.
François Bayrou en déclarant qu’il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy dans l’entre deux tours a voulu se placer comme le nouveau leader de la future opposition. C’est un pari extrêmement risqué.
En effet, le parti socialiste entend sauver ses fauteuils à l’Assemblée et Ségolène Royal veut se positionner comme incontournable dans le champ politique. Le seul argument avancé par ses opposants désormais est la nécessité d’un contre-pouvoir à la “toute puissance Sarkozy”, réinterprétation de l’argument d’entre deux tours avancé par certains du “tout sauf Sarkozy”. Mais ce positionnement qui nie la volonté d’un corps électoral qui n’a pas fait dans l’ambiguïté risquerait bien de se retourner contre ceux qui l’initient. Au “tout sauf Sarkozy” pourrait bien répondre un “tout sauf l’immobilisme”.
Non seulement Nicolas Sarkozy est parvenu à réconcilier la France avec une Droite assumée, mais il a su incarner le changement.
Non seulement, il a su être crédible dans sa volonté d’ouverture, mais il est en passe de représenter le renouveau politique dans nos institutions.
Belle rétro. Pour en revenir à la campagne, j'ai entendu mardi en début d'après midi sur RMC une émission ou étaient invités deux journalistes de Libé. ils avaient suivi de l'intérieure la campagne durant plus de 500 jours, car ils avaient pris pour l'un une carte au PS et pour l'autre à l'UMP.
Celui de l'UMP nous disait qu'il s'était très vite rendu compte qu'après quelques semaines de flottement, la machine UMP "ou bulldozer" était bien rodée et solidaire, que rien n'était laissé au hasard, qu'aucune critique, attaque ne restaient sans réponses via tous les sites internet et les militants.
Les militants travaillaient pour la même cause, sans état d'âme. Le Sarkozysme c'est un exemple dans le genre. Pour cet infiltré il n'y avait aucun doute la machine à gagner était lancée. Contrairement, l'infiltré du PS ne pouvait que constater l'affrontement continuel de tous les courants ordres, contre ordres et mésentente étaient au programme. Rien n'était construit.
Maintenant je m'interroge beaucoup quant à l'avenir de M Bayrou comme je l ai déjà dit je pense qu'il y a eu un débat de trop.
La gauche doit se reconstruire et revoir ses grandes lignes, ce qui ne sera pas facile, et actuellement ils ont suffissement à faire avant de s'entendre avec l'UDF pour préparer les législatives.
Maintenant j'espère que Sarko aura une bonne majorité ce qui lui permettra de mettre en place rapidement certaines de ses mesures, car finalement il y a longtemps qu'un président ne représentait autant de citoyens.
Certaines, si elles sont mises en place "feront mal", mais c'est un mal nécessaire. Il est élu pour cela, j'espère ne pas être déçue.
Rédigé par : Christiane | 10 mai 2007 à 22:10